Dans mon village, comme dans tout bon village qui se respecte, nous avons une cantine.
Une.
Mais c’est une vraie de vraie cantine. Dans le genre ancienne roulotte qui n’a pas bougée depuis des siècles. Il y a encore des roues dessus, mais elle est bordée d’une petite clôture en plastique qui imite le bois. Il n’y a pas de place à l’intérieur. La salle à manger : c’est le terrain des proprios.
Dans mon village, notre cantine s’appelle Cantine Simone. Et Simone, c’était la maman d’un de mes copain au primaire. Pas besoin de vous expliquer qu’Alexandre avait les parents les plus cool au monde. Come on, est-ce qu’il y a un métier vraiment mieux que celui de faire des hot-dogs steamés?
Quand j’étais plus petite et que j’avais pas encore découvert les sushis, le top de la classe c’était de se ramasser assez d’argent de poche pour pouvoir se payer une poutine durant l’heure du dîner. On se ramassait une gang de jeunes et on se dépêchait de descendre la côte qui séparait l’école et la cantine.
Sur l’heure du dîner, c’est assez long se faire servir parce que la moitié des employés de Lassonde vont manger là et il y a aussi les camionneurs de chez Robert transport. Mais bref, on engloutissait notre poutine sur les tables dehors, heureux comme ça se peut pas et on regardait le monde passer en bicycle dans la rue. Les moins chanceux d’entre nous apportaient simplement leur lunch avec eux et nous quêtaient des frites.
C’était immanquable, ces jours-là, on arrivait toujours après la cloche parce qu’on faisait un crochet par le parking de la caisse Populaire pour se laisser rouler en bas de la pente en gazon.
C’est à cette cantine que j’ai découvert la poutine. Et c’est Simone qui fait la meilleure. Pas de cochonneries là dedans, non, rien que des patates biens grasses, de la sauce secrète et du fromage en grain squick squick. Aucune autre poutine n’a gagné mon cœur. Jamais. Pas même le Den-Lou de Victo, pas même la chic Banquise de Montréal.
Le truc avec la cantine Simone, c’est que puisque c’est une vraie cantine construite dans une vraie roulotte et qu’il n’y a pas de salle à manger, c’est fermé durant toute l’année, sauf l’été. Les gens du village profitent donc du poulet frit Chester bien comme il faut durant la saison bénite et le reste de l’année, ils errent, l’âme en peine, sur la principale.
J’écris tout ça parce que je piquait par le parking de la caisse Populaire pour me rendre au bureau de poste et j’ai vu l’enseigne chez Simone qui annonçait son ouverture le 30 avril. Alors donc, l’été, ça commence officiellement le 30 avril. -- Sunbath par le plus que talentueux Marc Brunet
Depuis l’achat de son premier disque, un album double des 25 ans de René Simard, Myriam est une mordue de musique. Elle aimerait bien jouer de la guitare, du piano, du ukulélé, le pencilina, la bandura ukrainienne ou le cymbalom, mais elle a du se rendre à l’évidence qu’elle n’avait aucun talent pour jouer et qu’elle devait se contenter d’écouter.
Elle a passé son enfance au pays des pommes, traumatisée à jamais par les chèvres passant sur son terrain et l’absence de centre d’achat à proximité. Elle migre maintenant sur l’île de Montréal pour y mener une vie de débauche que sa maman n’approuve pas vraiment.
C’est la vue fantasmatique de David Bowie en collant qui l’a poussée vers le cinéma. Puis, grandement influencée par l’ère American Apparel, elle va maintenant en photographie pour capturer la pop culture tellement trendy à ses yeux.
Elle aime la photographie polaroid et la photographie pas polaroid, les fashion victims, la musique indie-rave-electro-rock-pop-ish, fancy and expensive food, les petits pinsons jaunes, lovely smooth dance moves, la poésie hardcore and such, les drinks gratuits qui fessent, Oh-so-trendy Paris et Vintage London, les marvelous Marvel Comic books et des nouvelles connaissances qui aiment l'ironie et se questionnent sur le pourquoi des formes des pretzels.