1. Je doit ressembler à la jolie rousse. 2. Lui, on ne voit jamais son visage. 3. La fin, c'est un cross fade sur générique.
-- Je suis assise sur une chaise de métal recouverte de plastique fleuri. Le genre qui colle aux fesses quand il fait chaud. Je suis en petites culottes. Elles sont neuves, mais elles sont laides. Des faces de chat avec la couleur décalée dedans. Quelque chose de cheap. C’est le matin, la petite cuisine baigne dans la lueur jaune soleil. Il fait déjà chaud et mes cuisses collent à la chaise. Ma camisole turquoise est déjà tempe. On ferait un snapshot et on pourrait en faire une annonce d’American Apparel. Sauf que les nœuds dans mes cheveux sont vrais. Je ronge mon ongle de pouce tout en tenant une cigarette pour déjeuner entre mon index et mon majeur. Le cutex sur mes ongles d’orteils est en train de se défaire.
Le néon au plafond qui arrive à étouffer les divers sons qui s’échappent de sa bouche mince, étirée en un rictus douloureux. Mon dos écrasé contre la céramique froide à côté de la toilette. Du froid mordant mes fesses. Ses doigts sombres qui s’agrippent au blanc laqué du lavabo pour ne pas me tomber dessus.
Je chasse le souvenir d’une gorgée de café froid. Grimasse. Le vent entre dans la pièce et fait danser les petits rideaux de tissu léger. Le vent secoue faiblement ma chevelure défaite. Je respire la poussière que les camions font entrer à l’intérieur. De la cendre tombe sur mes doigts, je secoue la main, agacée, puis je love mon menton à l’intérieur de ma paume.
De courts cheveux foncés restent pris sous mes ongles. Il y a aussi de la peau qui tourne au gris. Morte. Une odeur de sueur sur mes empreintes digitales. Une barde de quelques jours irrite mon cou, mes clavicules. On me pousse sur le mur brutalement. Je glisse sur le sol, sur mes pantalons mouillés de pluie.
Je me décolle du tissu de plastique et je vais rincer ma tasse dans l’évier. Je jette un coup d’oeil sur la petite pièce puis je me traîne vers le passage d’un pas lent. Je ralentis devant la porte de ma chambre encore remplie de noirceur. Un ventilateur grince sur la table de chevet. Je ne m’arrête pas devant la toilette et je vais m’évacher sur le divan mou dans le salon.
Mon pied est replié sous mon genou. Mes mains jouent sur ses cuisses, sur les miennes. Ses yeux d’animaux me percent. Il m’installe dans la baignoire. Je me pends à son chandail. L’eau chaude envahit le bain et je le tire contre moi. L’eau gonfle ma chevelure et colle son vêtement à son corps. Je grelotte, la tête appuyée sur son torse. Il pleure.
J’attire vers moi un pantalon roulé en boule sur la table à café. J’allume la chaîne stéréo à l’aide de la télécommande puis enfile le vêtement. Country feedback s’élance doucement dans les meubles de son.
This flower is scorched, This film is on, On a maddening loop.
Je ferme les yeux, la tête appuyée sur le divan. Lentement, je remonte mes cheveux collés à ma nuque. Soupir.
These clothes, These clothes don't fit us right.
Je trouve la force de me lever. Je refais le chemin en sens inverse, je m’arrête devant la salle de bain. J’ai envie. Ne jamais retourner sur les lieux d’un crime. J’irai dans un dépanneur. Je referme sur la musique qui joue toujours.
We've been through fake-a-breakdown, Self hurt, Plastics, collections, Self help, self pain, EST, psychics, fuck all, I was central, I had control, I lost my head, I need this, I need this…
-- Je me demande si je devrais tout expliquer pourquoi j'ai écrit ça. De vous explique? James Dean par Jenni Tapanila Titre par Radiohead Inspiré par Country Feedback de R.E.M.
Depuis l’achat de son premier disque, un album double des 25 ans de René Simard, Myriam est une mordue de musique. Elle aimerait bien jouer de la guitare, du piano, du ukulélé, le pencilina, la bandura ukrainienne ou le cymbalom, mais elle a du se rendre à l’évidence qu’elle n’avait aucun talent pour jouer et qu’elle devait se contenter d’écouter.
Elle a passé son enfance au pays des pommes, traumatisée à jamais par les chèvres passant sur son terrain et l’absence de centre d’achat à proximité. Elle migre maintenant sur l’île de Montréal pour y mener une vie de débauche que sa maman n’approuve pas vraiment.
C’est la vue fantasmatique de David Bowie en collant qui l’a poussée vers le cinéma. Puis, grandement influencée par l’ère American Apparel, elle va maintenant en photographie pour capturer la pop culture tellement trendy à ses yeux.
Elle aime la photographie polaroid et la photographie pas polaroid, les fashion victims, la musique indie-rave-electro-rock-pop-ish, fancy and expensive food, les petits pinsons jaunes, lovely smooth dance moves, la poésie hardcore and such, les drinks gratuits qui fessent, Oh-so-trendy Paris et Vintage London, les marvelous Marvel Comic books et des nouvelles connaissances qui aiment l'ironie et se questionnent sur le pourquoi des formes des pretzels.