vendredi, octobre 06, 2006

Problème Critique
Récemment, je me suis heurté à la question du devoir du critique. On en entend souvent parler dans le milieu médiatique. Justement, ils en parlaient à l’émission de Christiane Charette aujourd’hui même et ça me fait toujours revenir au même point.

En fait, depuis que j’ai mis les pieds en cinéma et communications, elle revient tout le temps, cette fameuse question ; qu’est-ce qu’un critique? Comment bien critiquer? Où est la différence entre l’opinion, l’analyse et la critique? Je n’ai pas eu de réponse claire à mes questions avant ma quatrième session, en cours de critique cinématographique.

En secondaire cinq (et même avant), nous avons appris à formuler un texte d’opinion et on nous a dit : c’est-ce qu’il faut bien comprendre avant de faire du texte d’analyse. Et j’ai compris. J’ai fait des textes d’opinion.

Arrivée en première session, j’ai eu un cours sur les mouvements esthétique et littéraire. On nous a demandé de faire une analyse comparative entre un tableau et un texte, comme ça, sans explications. Ce fut un échec pour bon nombre d’entre nous. Il faut apprendre l’analyse.

Je suis passée en troisième session où nous avons eu un cours d’analyse cinématographique. Théorie pure et pas si simple que ça. On nous a dit : c’est-ce qu’il faut bien comprendre avant de faire de la critique. Et j’ai compris. Ce n’a pas été toujours facile, mais j’ai fini par faire des analyses cinématographiques.

Finalement, quatrième session j’ai eu un cours merveilleux; critique cinématographique. Dès le premier cours : visionnement d’un film (je ne me souviens plus lequel, Matt?) et le professeur nous a dit : «écrivez une critique.» Et nous avons écrit des textes d’opinion, des analyses, mais rien qui ne ressemblait à de la critique. Nous avons tous, autant que nous étions, échoué.

La seconde leçon est arrivée avec une grande déception : je ne savais pas critiquer. Moi, qui trouvais que j’avais une belle plume, de belles idées, je ne savais pas critiquer. Je sais donner mon opinion, je peux analyser et comparer, mais je ne peux pas critiquer. Sauf que j’ai appris comment.

Un critique c’est : «celui qui a le don, le pouvoir de juger un être, une chose à sa juste valeur, de discerner ses mérites et défauts.» C’est, comme nous l’a annoncé gravement mon prof : l’exclusion du «JE».

Je, me, moi, je, je, je. NON!

Un vrai critique va d’abord voir quelque chose, et, évidement, comme tout le monde, se faire une opinion. Il va ensuite analyser la chose (un film, par exemple), le retourner dans tous les sens pour le comprendre. Inspecter toutes le coutures et soutirer le message renfermé dans les milliers d’images. Ensuite, seulement, il va combiner les deux et le critiquer.

Ce n’est pas si simple, de s’exclure d’un texte. Ce n’est pas simple de s’exclure tout court, dans n’importe quelle situation. C’est peut-être entre autre pourquoi critiques et artistes ne font pas toujours bon ménage. Il y a trop des deux. L’un pose un jugement trop personnel sur la création trop proche de son créateur, mais bref. C’est possible de s’exclure.

Je que j’ai appris, j’y crois dur comme fer. Le critique n’a pas toujours raison, mais il doit faire comme si. Il doit donner des faits et juger «à sa juste valeur» une oeuvre. Le reste, c’est de voir si on est d’accord ou pas.

Être critique, c’est faire des échanges. C’est de dire au créateur : voici ce que le Monde en pense. C’est faire un compte rendu le plus objectif qu’il soit d’une œuvre. Le monde ne peut être unanime, ce serait terriblement plate de toute façon. Sur une même œuvre, les critiques peuvent donc être dithyrambique ou bien, au contraire, profondément défavorable. Le devoir du critique c’est de faire comme si il avait raison (j’y tiens). Rien ne l’empêche de changer d’avis (s’il n’y a que les fous qui ne le font pas…), mais le texte qu’il écrira sera sans merci.

Sous aucune raison un critique ne doit ménager les sentiments du créateur. Ce serait interférer dans son travail. Ça fausserait les résultats. Si un critique a quelque chose à dire; il doit le dire. Et surtout, assumer.

Le critique peut aussi se faire critiquer. C’est légitime.

Il faut, dans le meilleur des mondes, favoriser la critique constructive. Si la critique est défavorable, il est normalement le devoir du critique de proposer des changements.

Ce qui me mène à dire tout cela, c’est que les «critiques» que je lis sont toutes sauf ça. Je vois des comparaisons, des analyses, et beaucoup beaucoup trop de textes d’opinion. Des textes portant l’affreuse marque du «Je». Pourquoi? Ces textes peuvent être très bien, malgré tout, mais je ne comprend pas pourquoi leurs auteurs sont nommés critiques. Pourquoi, si le rôle du critique est clair, ce qu’il en ressort est faux?

Parce que c’est trop difficile? Voyons! J’ai eu la preuve vivante qu’un seul professeur pouvait transformer une classe entière en critiques dignes de ce nom (ok, exceptés quelques uns, mais c’était peine perdue dès le début du Cegep) à raison d’un cours de 4 heures par semaine échelonné sur 3 mois.

Il faut simplement vouloir faire autre chose que du torchon, ce qui, malheureusement, n’est pas le cas de la majorité de la populace. Je devrais dire, ce n’est pas la volonté de ceux qui publient de demander le meilleur de leurs critiques. Les lecteurs n’en seraient que ravis de lire de la bonne critique. Il n’y a pas de bonnes raisons.

Pour ce qui est de moi, j’écris parfois des textes d’opinions et je prends très mal qu’on me dise que c’est une bonne critique. Il faut faire la différence. J’écris aussi des critiques, des vraies, celles qui sont peut-être un peu longues quand vous tombez sur elles. Elles font généralement plus de deux pages (eh oui, je suis aussi de l’école les-films-ont-des-choses-à-dire-bonnes-ou-mauvaises-et-il-est-impossible-d’en-faire-le-tour-en-trois-cent-mots). Les films méritent, comme tout autre œuvre, qu’on s’y attarde plus qu’une fraction de seconde. Il ne faut qu’une seconde pour se faire une opinion. Il faut du temps pour la critiquer.

Qui sommes-nous pour critiquer? Nous sommes le receveur. Nous avons le droit de dire ce que nous en pensons. Si un créateur ne veut pas recevoir de critique, il ne devrait pas créer. Aussi simple que ça.

Finalement, tout cela pour dire, en allant au travail j’ai écouté l’émission de Christiane Charette. Elle recevait une dame, Brigitte Haentjens qui parlait du livre Rendez-vous de Christine Angot. Celle-ci aurait sûrement pété un plomb en entendant les points défavorables qu’elle a exposés. Je n’étais pas d’accord, j’aurais voulu lui dire en pleine face et je me suis dit, après un instant, «Wôôlà, celle femme fait de la vraie critique. Elle ouvre le dialogue.»

Il y a encore de l’espoir. J’attache ma tuque et je suis prête à me battre.
***

Je vous ressort de vieux textes. Des critiques et des opinions. Vous allez voir la différence. Ce sont mes textes, allez-y critiquez-les (encore), juste pour voir.

Van Sant et la douleur humaine (critique/2e texte de la page)
Non merci (opinion/7e texte de la page)
Deux par deux dégoûtés (opinion/ 2e texte de la page)
High hopes and expectations (critique/ 8e texte de la page/ouverture et conclusion en je)

Mlle M
et il était 5:58 a.m.



Je suis tellement intéressante

Depuis l’achat de son premier disque, un album double des 25 ans de René Simard, Myriam est une mordue de musique. Elle aimerait bien jouer de la guitare, du piano, du ukulélé, le pencilina, la bandura ukrainienne ou le cymbalom, mais elle a du se rendre à l’évidence qu’elle n’avait aucun talent pour jouer et qu’elle devait se contenter d’écouter.

Elle a passé son enfance au pays des pommes, traumatisée à jamais par les chèvres passant sur son terrain et l’absence de centre d’achat à proximité. Elle migre maintenant sur l’île de Montréal pour y mener une vie de débauche que sa maman n’approuve pas vraiment.

C’est la vue fantasmatique de David Bowie en collant qui l’a poussée vers le cinéma. Puis, grandement influencée par l’ère American Apparel, elle va maintenant en photographie pour capturer la pop culture tellement trendy à ses yeux.

Elle aime la photographie polaroid et la photographie pas polaroid, les fashion victims, la musique indie-rave-electro-rock-pop-ish, fancy and expensive food, les petits pinsons jaunes, lovely smooth dance moves, la poésie hardcore and such, les drinks gratuits qui fessent, Oh-so-trendy Paris et Vintage London, les marvelous Marvel Comic books et des nouvelles connaissances qui aiment l'ironie et se questionnent sur le pourquoi des formes des pretzels.

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