Le petit garçon de neuf ans et moi Quand j’étais petite, l’école primaire où j’allais a demandé à mes parents si je pouvais passer des tests d’aptitudes. J’avais six ans. Je suis allé passer ces tests, par simple curiosité, parce qu’il était hors de question que je saute de la maternelle à la deuxième année. Je ne m’en souviens pas, ou très peu. C’est le genre de souvenir que l’on se construit plusieurs années après, lorsque l’on vous raconte quelque chose que vous avez fait il y a longtemps.
Les tests ont démontrés que je suis particulièrement perspicace, mais pas dotée de capacités hors normes. Chez moi, c’était la curiosité qui se cachait derrière ma capacité à apprendre vite et bien. Je ne crois pas que j’ai perdu cette curiosité aigue avec le temps, mais des fois, je me demande comment serait ma vie si j’avais bel et bien sauté une partie du parcours scolaire normal.
J’ai appris tout l’alphabet à trois ans et demi. Je demandais à ma mère, lorsque nous étions en voiture, la signification de toutes les affiches et je lui demandais de me nommer les lettres. Je passais mes journées étendue dans ma chambre, un roman ouvert sur une page quelconque et je transcrivais les mots sur une page blanche sans même savoir ce que j’écrivais.
Je savais déjà écrire et lire quand je suis rentré en maternelle. J’étais totalement désintéressée par les travaux simplets qui nous étaient proposés afin d’apprendre à suivre des lignes et tracer des lettres. J’ai commencé à sécher les cours parce que je n’apprenais rien. Ça été une des plus grande désillusion de ma vie; enfin accéder à la mythique école de briques rouges et ne rien apprendre de passionnant.
J’ai su beaucoup plus tard que mes parents et mon professeur de maternelle et de première année ont passé une entente pour essayer de garder mon attention et ainsi éviter que je fasse l’école buissonnière. En plus des devoirs réguliers, je devais faire de petits projets, écrire des textes sur des choses que j’aimais, lire un livre de plus, ce genre de chose. Je ne me suis jamais rendu compte que je travaillais plus que mes collègues.
Si j’écris ça c’est parce que, dans un livre, j’ai rencontré un petit garçon qui devait me ressembler beaucoup quand j’étais jeune. Oskar Schell, du roman Extremely loud & incredibly close de Jonathan Safran Foer est ce garçon perspicace à l’imagination incroyablement florissante qui me fait repenser à mes premières années d’école et mes premiers pas dans un monde qui est devenu de plus en plus adulte.
Je n’ai pas encore terminé ma lecture et c’est étonnant comment je me sens proche de ce petit bonhomme de neuf ans. Il y a toute une vie, tout un drame, une énorme fiction et des pages parfaitement réelles qui nous séparent, mais je ne peux m’empêcher de me revoir avec mes feuilles remplies de mots maladroits quand je lis ce livre.
C’est rare de rencontrer un personnage qui vient nous chercher, mais ça l'est encore plus de découvrir un personnage qui nous ressemble. Rare, mais surtout précieux.
Depuis l’achat de son premier disque, un album double des 25 ans de René Simard, Myriam est une mordue de musique. Elle aimerait bien jouer de la guitare, du piano, du ukulélé, le pencilina, la bandura ukrainienne ou le cymbalom, mais elle a du se rendre à l’évidence qu’elle n’avait aucun talent pour jouer et qu’elle devait se contenter d’écouter.
Elle a passé son enfance au pays des pommes, traumatisée à jamais par les chèvres passant sur son terrain et l’absence de centre d’achat à proximité. Elle migre maintenant sur l’île de Montréal pour y mener une vie de débauche que sa maman n’approuve pas vraiment.
C’est la vue fantasmatique de David Bowie en collant qui l’a poussée vers le cinéma. Puis, grandement influencée par l’ère American Apparel, elle va maintenant en photographie pour capturer la pop culture tellement trendy à ses yeux.
Elle aime la photographie polaroid et la photographie pas polaroid, les fashion victims, la musique indie-rave-electro-rock-pop-ish, fancy and expensive food, les petits pinsons jaunes, lovely smooth dance moves, la poésie hardcore and such, les drinks gratuits qui fessent, Oh-so-trendy Paris et Vintage London, les marvelous Marvel Comic books et des nouvelles connaissances qui aiment l'ironie et se questionnent sur le pourquoi des formes des pretzels.