Les gens d'un monde
Il y a de ces gens qui, dès que l’on leur donne de l’attention, gonflent d’orgueil. C’est bien dommage, parce que certaines de ces personnes avaient une place dans votre estime et que leurs mauvais pas répétés on malheureusement détruit leur part d’intérêt que vous leur donniez. Pire, certaines de ces éponges à éloges croient qu’une fois leur but atteint, il n’y a plus de travail à faire. Rien à améliorer, rien à refaire ni retravailler. Ne jamais, au grand jamais, essayer de se surpasser. Je m’excuse, mais lorsque la lumière est sur vous, il devrait être de votre devoir de toujours donner le meilleur de vous-même. Ne pas se remettre en question est un allez simple pour l’arrogance. Le monde ne se souviendra pas de vous. Non. Vous aurez été un produit de consommation, consommé vite et bien. Vous voyez si ça rentre dans vos valeurs, rendu là. Vous prenez la place d’un autre et vous vous en foutez, vous prenez la place d’un autre qui travaille dur et fort et ça aussi vous vous en foutez. Le monde se souvient de ceux qui se battent, qui se débattent. Pas des autres.
D’un autre côté, il y a de ces gens qui vous plante une épine en plein cœur. Ça fait vraiment très mal, mais en même temps c’est euphorique. On regarde l’épine, ébahit, n’ayant définitivement pas vu le coup venir. Une épine rouge et qui picote un peu partout, surtout dans la tête et ce cœur affecté. On regarde de loin parce que s’approcher, c’est enfoncer l’épine. Ça aussi ça fait mal, plus peur que mal. C’est une lumière aveuglante, qui hypnotise. Qui déconcentre, aussi. Qui déconcentre. Un peu comme la mort, mais en plus vivant, après tout, les épines ne tuent pas les gens. Est-ce que je peux mourir d’une épine au cœur? Cette épine, elle vient d’où? C’est moi qui l’ai mise là? M’enfin, maintenant j’ai les vêtements tous rougis et je n’arrive plus à me concentrer.
D’autres gens vous suivent longtemps. Et vous êtes heureux qu’ils vous suivent. Partout, peu importe. Ils sont là. Vous êtes heureux, et vous arrivez à le dire franchement, sans soupçons, sans arrière-pensée. «Je suis heureuse que tu me suives.» Et moi aussi, je te suis. Je le dis, parce que les gens qui suivent, il n’y en a pas beaucoup. Parfois je suis triste, ce n’est pas de ta faute, mais c’est comme ça. Des fois, aussi, plus souvent qu’autrement, je suis heureuse. Vous êtes là, vous les gens qui suivez, à me voir heureuse et triste. Je vous vois aussi, ça va sans dire. Je n’aime pas manquer une marche dans le noir et perdre de vue les gens qui me suivent. Il faut courir, parfois, pour vous rattraper. Vous marchez vite, ou c’est moi. Ça dépend des fois. Par moment, j’arrête de marche et je ne fais que constater que vous êtes là, chez moi. Et on s’arrête pour tous repartir en même temps. -- On ne nomme personne, ça sert à rien de toute façon.
Depuis l’achat de son premier disque, un album double des 25 ans de René Simard, Myriam est une mordue de musique. Elle aimerait bien jouer de la guitare, du piano, du ukulélé, le pencilina, la bandura ukrainienne ou le cymbalom, mais elle a du se rendre à l’évidence qu’elle n’avait aucun talent pour jouer et qu’elle devait se contenter d’écouter.
Elle a passé son enfance au pays des pommes, traumatisée à jamais par les chèvres passant sur son terrain et l’absence de centre d’achat à proximité. Elle migre maintenant sur l’île de Montréal pour y mener une vie de débauche que sa maman n’approuve pas vraiment.
C’est la vue fantasmatique de David Bowie en collant qui l’a poussée vers le cinéma. Puis, grandement influencée par l’ère American Apparel, elle va maintenant en photographie pour capturer la pop culture tellement trendy à ses yeux.
Elle aime la photographie polaroid et la photographie pas polaroid, les fashion victims, la musique indie-rave-electro-rock-pop-ish, fancy and expensive food, les petits pinsons jaunes, lovely smooth dance moves, la poésie hardcore and such, les drinks gratuits qui fessent, Oh-so-trendy Paris et Vintage London, les marvelous Marvel Comic books et des nouvelles connaissances qui aiment l'ironie et se questionnent sur le pourquoi des formes des pretzels.