Si j’avais quelqu’un avec qui m’engueuler en ce moment, ce serait certainement Pierre Lapointe. Ce cher grand bonhomme a fait l’impensable, l’incroyable erreur de scrapper une magnifique pièce avec le plus ridicule vidéoclip jamais vu à ce jour par mes pauvres yeux qui ont failli griller direct dans leurs orbites. Comment une si jolie composition telle «deux par deux rassemblés» a fait pour accoucher d’une telle horreur visuelle, je n’en ai aucune idée, mais depuis que j’ai vu le plus horrible, je ne fais que chicaner et jaspiner sur le sujet tellement que mes proches n’en peuvent plus de m’entendre. Outre l’incroyable colère que la chose a déclanchée, je suis profondément déçue par Lapointe qui est un artiste que j’aime et admire beaucoup. Je croyais avoir un amour inconditionnel pour ses œuvres, ça m’aura au moins appris à revoir ma confiance aveugle. Pour ceux qui ont eu le bonheur d’être épargné par la douleur que le clip pourrait causer à votre cœur, tête et esprit, sachez que ledit clip est (ou sera sous peu) sur les ondes de Musique plus et Musimax. «Deux par deux rassemblés» est un amas de mauvais goût aux essences pseudo pop quétaine qui se veut kitsch, mais échoue qui lamentablement. Je comprends bien l’envie de Lapointe de tendre vers le pop, mais il y a tout de même des limites à délaisser son style esthétique très efficace pour se jeter tête première dans le surfait, le déplacé et le laid. C’est a peine si Lapointe ne porte pas fièrement un chandail de loup et des jogging gris. J’ai eu peine à regarder le vidéo en entier tellement il n’y a rien d’intéressant à l’intérieur. Le concept est faible, peu travaillé et avouons-le mal fait. Filmer des danseuses (ce qu’elles font là est d’ailleurs un mystère) qui ne sont même pas synchro devant un écran bleu pour y mettre des images fluo, des éclairs et des galaxies dépasse l’entendement. Leur danse est d’ailleurs totalement ridicule et dénudée de but, mais le plus troublant c’est qu’on dirait que c’est voulu. En fin de compte, peut-être aurait-il valu la peine de fermer mon écran avant la fin, cela m’aurait épargné la séquence avec Yann Perreau (ce qu’il fait là est d’ailleurs un plus grand mystère) qui se «bat» avec Lapointe. Nous avons droit à des éclairs et des «boom» et des «kapow» à la Batman en plus. La séquence où deux des filles sautent comme de vraies épileptiques difformes, bossues, écumantes, violentes, absurdes, enragées et avec des coiffes amérindiennes ne vaut même pas la peine que j’en dise ce que j’en pense. Je ne rigole même pas. Tout ceci est simplement pa-thé-tique.
Depuis l’achat de son premier disque, un album double des 25 ans de René Simard, Myriam est une mordue de musique. Elle aimerait bien jouer de la guitare, du piano, du ukulélé, le pencilina, la bandura ukrainienne ou le cymbalom, mais elle a du se rendre à l’évidence qu’elle n’avait aucun talent pour jouer et qu’elle devait se contenter d’écouter.
Elle a passé son enfance au pays des pommes, traumatisée à jamais par les chèvres passant sur son terrain et l’absence de centre d’achat à proximité. Elle migre maintenant sur l’île de Montréal pour y mener une vie de débauche que sa maman n’approuve pas vraiment.
C’est la vue fantasmatique de David Bowie en collant qui l’a poussée vers le cinéma. Puis, grandement influencée par l’ère American Apparel, elle va maintenant en photographie pour capturer la pop culture tellement trendy à ses yeux.
Elle aime la photographie polaroid et la photographie pas polaroid, les fashion victims, la musique indie-rave-electro-rock-pop-ish, fancy and expensive food, les petits pinsons jaunes, lovely smooth dance moves, la poésie hardcore and such, les drinks gratuits qui fessent, Oh-so-trendy Paris et Vintage London, les marvelous Marvel Comic books et des nouvelles connaissances qui aiment l'ironie et se questionnent sur le pourquoi des formes des pretzels.