dimanche, avril 23, 2006

Fantasies are nice (no.2)
J'ai bu ce soir. Peut-être un peu trop, mais c'est pas grave parce que je prends le bus. Et puis quand on prend le bus, c'est pas grave si on a bu parce qu'on conduit pas. Je retourne chez moi, seule et saoule. Je n'aime pas la 45, celle qui part de Montréal pour aller au terminus de Brossard. Je ne l'aime pas parce qu'il me ramène chez moi, à Brossard et je ne l'aime pas parce qu'il y a toujours quelqu'un que je connais qui retourne aussi chez lui. J'ai pas envie de parler avec quelqu'un que je ne connais pas vraiment dans un autobus que je n'aime pas vraiment non plus.

Les néons sales éclairent les gens et semble les rendre malades. Je vois les gens malades au ralenti, c'est pas très beau. Je fixe d'abord mes mains, puis le banc noir devant moi. Il y a quelqu'un assis sur le banc. Je fixe donc son cou. La personne se retourne. Elle me reconnait. Je crois que je le connais aussi. Je ne me souviens plus. Il a l'air malade, moi aussi, surement.
-Hé! Salut!»
-Bonjour.»
-Alors, qu'est-ce que tu deviens?»
-Je sais pas trop, là. Je retourne chez moi.»
-Tu es sorti ce soir?»
-Oui.»
-Ah ben! Moi aussi. Je suis allé au Altitude 737, tu sais le night club? Et toi t'es allé où?»
-Je ne me souviens plus.» Arrête de me parler, je vais te vomir dessus.

Une chance qu'il a alors spotté une autre connaissance parce que je n'aurais pas pu continuer cette conversation. Il m'a salué, m'a dit qu'il était content de m'avoir vu et qu'on devrait faire de quoi un moment donné. Mouais c'est ça, on sortira à l'altitude toi et moi. On va avoir ben du fun.

Un autre homme prend la place de ma connaissance. Cette fois-ci je décide de fixer uniquement mes mains parce que fixer le cou des gens ça porte malheur.
-Bonjour.» Eh merde.
Je lève la tête, c'est l'homme devant moi. Il me sourit.
-Bonjour.»
-Je vous trouve très jolie.» Re-merde, c'est quoi cette affaire là?
-Ah bon? Moi je trouves que vous avez l'air malade.»
-C'est à cause des néons.»
Silence.
-Je peux vous dessiner?»
-Oui, je suppose.»

Puis il m'a dessiné. Je l'ai regardé faire. Je n'avais rien d'autre à faire. Il était plus vieux que moi, début trentaine je crois, mais les néons c'est trompeurs. Il aurait pu être plus vieux ou plus jeune. Ce n'était pas très important vu la nature de notre relation... Il était blond, je crois, mais il aurait pu être roux. Il était habillé sobrement, un pantalon propre et un chandail vert sous une veste de laine grise. Ses mains étaient ridées, osseuses. Ça tranchait sur le reste de son corps. C'était pas à cause des néons. Ses mains avaient juste l'air vieilles, sèches, anciennes. Ses yeux étaient gris, très clairs. Il me regardait un instant et il se courbait sur son petit bout de papier. Il ressemblait à un ange. Je me suis dit que c'était un ange pour me dire que je suis belle. Puis après je me suis dit que j'étais conne parce que les anges ça existe même pas.

On est arrivé au terminus. Il ma donné mon portrait. Je l'ai regardé un moment. Je ne suis pas aussi belle que ça. Je lui ai dit. Il m'a souri:
-Oh, si.»

Puis je suis partie. J'ai marché avec le bout de papier dans ma main. Je suis rentré chez moi. Je me suis dit que j'étais heureuse. Heureuse que quelqu'un m'ait trouvé belle dans un autobus sale.
--
Fantasies are nice, ouais, j'habite même pas à Brossard. (ok ok, t'as gagné Ln, j'ai fait des changements!)

Mlle M
et il était 10:24 a.m.



Je suis tellement intéressante

Depuis l’achat de son premier disque, un album double des 25 ans de René Simard, Myriam est une mordue de musique. Elle aimerait bien jouer de la guitare, du piano, du ukulélé, le pencilina, la bandura ukrainienne ou le cymbalom, mais elle a du se rendre à l’évidence qu’elle n’avait aucun talent pour jouer et qu’elle devait se contenter d’écouter.

Elle a passé son enfance au pays des pommes, traumatisée à jamais par les chèvres passant sur son terrain et l’absence de centre d’achat à proximité. Elle migre maintenant sur l’île de Montréal pour y mener une vie de débauche que sa maman n’approuve pas vraiment.

C’est la vue fantasmatique de David Bowie en collant qui l’a poussée vers le cinéma. Puis, grandement influencée par l’ère American Apparel, elle va maintenant en photographie pour capturer la pop culture tellement trendy à ses yeux.

Elle aime la photographie polaroid et la photographie pas polaroid, les fashion victims, la musique indie-rave-electro-rock-pop-ish, fancy and expensive food, les petits pinsons jaunes, lovely smooth dance moves, la poésie hardcore and such, les drinks gratuits qui fessent, Oh-so-trendy Paris et Vintage London, les marvelous Marvel Comic books et des nouvelles connaissances qui aiment l'ironie et se questionnent sur le pourquoi des formes des pretzels.

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