Arbre de ciment
Ah! Mon coeur se peine à l'approche de notre séparation fatidique. Déjà la dernière complétion de notre non-fréquentation s'est égrainée, telle un phoque maritime bigaré chassant le thon violacé au large de Terre-Neuve. Si vite. Trop vite. Je te laisse qu'une petite roche polie et grafingée. Je sais que c'est bien peu pour graver à jamais notre idylle céleste dans ta mémoire. C'est fou ce que j'aurais eu a te dire si je n'avais eu cette peur poisseuse qui me retenait à l'intérieur de moi-même. Comme un hippopotame arthritique qui se noie dans le lac Louise en criant qu'il trouve le gingembre bon.
D'ailleurs, j'ai peur de mourir de peine en ne voyant plus ton jolis minois de Nordique dans ma soupe Lipton. Ah! Comment t'expliquer, jeune arbre encore tendre, ce que mon coeur flexible ressent? Ne devrais-je pas me réjouir à l'idée de quitter cette prison de vent? Endroit lugubre et tollard qui siffle en dessous de la peau. Eh non, mon coeur est attaché par les barbelés de ton charme charismatique. Que la Terre a des problèmes à régler et j'ai bien peur que mon dilème ne feras pas partie de ses questionnements à elle. Tout au plus un livre de chevet.
Pourquoi ne pas nous enfuir tout les deux et aller vivre en hermine dans la nature. Personne ne pourras jamais nous retrouver, sous les tonnes de plumes agares que j'ai accumulées. On pourrait se faire un petit abri et y vivre dans la quiétude tels un vieux couple de bichons caracolants dans les grandes plaines. Je le vois bien dans tes yeux que malgré tout l'aventure t'inquiète et t'effraie autant qu'un demi-unijambiste borgne et oblique qui mandie sur le coin des âmes poussières. Ton coeur doute de ma sincérité, n'est-ce pas? Ne crois-tu pas que les chauve-souris du sud-est du Kamchatka ont aussi doutées avant de se déclarer capitalistes au sein de l'U.R.S.S? Je ne ferai rien pour le convaincre. Je ne parlerai même pas, ne te gratifierai d'aucun regard en ma faveur.
Demain, j'irai marcher dans un champ de gravelle pour voir si mes souliers sont aussi élastiques que je le prétend. Si te temps est beau, je devrais pouvoir observer les fameux coléoptères antiques qui sillonnent les coteaux mouchardés de mon jardin ces temps-cis. Je me sens avilie, à la veille de rendre mon dernier souffle tel un yack touché en plein coeur, tué par la vague orange qui me regarde mourir, une lueur de taquinerie dans les dents. Je sais bien pourtant que je devrais me résigner à te perdre à jamais, mais un souffle étrange et mosaïque me balaie l'intérieur . Souche gangrenée par un rat lépreux. Tu es une maladie, une malédiction heureuse qui m'a frappée de plein fouet ce jour ou le ciel était bas et champêtre.
Tu ne t'en rends pas compte? Peut-être que cela t'impote peu d'ailleurs, que je sois sur ce fil tendu et prête à tomber dans le vide tel un funambule australien grippé qui s'effondre sous le poid du lémur pastoral qu'il transorte sur ses épaules. Peut-être que ça t'importe peu au fond. Au fond de quoi? C'est à toi de me le dire. Tout était calme, tout était bien, tout était swell avant que tu ne déboules comme un aigle handicapé dans mon univers de marshmallow.
Je suis encore toute retournée de notre première rencontre. Cinq, six boutons sont une tare. J'ai sombré telle la corneille éphémère qui hurle au clair de lune d'un printemps bancal et qui louche d'une oreille croquée carottée.
Réveil, recommencez à rebours. La fin n'est pas bel bien le début et l'homme n'as jamais existé. Tiens-toi en pour dit.
-- revu et corrigé (si on veut) mais pas nécessairement amélioré. beaucoup plus long, on émonde les mots à la transcription je crois qu'il aurait du venir avant Fleur de Bitume.
Depuis l’achat de son premier disque, un album double des 25 ans de René Simard, Myriam est une mordue de musique. Elle aimerait bien jouer de la guitare, du piano, du ukulélé, le pencilina, la bandura ukrainienne ou le cymbalom, mais elle a du se rendre à l’évidence qu’elle n’avait aucun talent pour jouer et qu’elle devait se contenter d’écouter.
Elle a passé son enfance au pays des pommes, traumatisée à jamais par les chèvres passant sur son terrain et l’absence de centre d’achat à proximité. Elle migre maintenant sur l’île de Montréal pour y mener une vie de débauche que sa maman n’approuve pas vraiment.
C’est la vue fantasmatique de David Bowie en collant qui l’a poussée vers le cinéma. Puis, grandement influencée par l’ère American Apparel, elle va maintenant en photographie pour capturer la pop culture tellement trendy à ses yeux.
Elle aime la photographie polaroid et la photographie pas polaroid, les fashion victims, la musique indie-rave-electro-rock-pop-ish, fancy and expensive food, les petits pinsons jaunes, lovely smooth dance moves, la poésie hardcore and such, les drinks gratuits qui fessent, Oh-so-trendy Paris et Vintage London, les marvelous Marvel Comic books et des nouvelles connaissances qui aiment l'ironie et se questionnent sur le pourquoi des formes des pretzels.