samedi, septembre 30, 2006

Bêta Carotène
Je ne suis plus Sulfure. Je n’ai plus besoin d’elle pour écrire. Avant, quand j’ai commencé –voilà un an maintenant- à coucher quelques poésies sur ma page que j’avais nommé Friable (et avec raison), je ne me sentais pas assez forte pour affirmer qui j’étais. Même si la plupart de mes lecteurs étaient des amis.

Il est étrange, je trouve, mon parcours de bloggueuse. J’ai ouvert ce petit coin du World Wide Web par un extrait de science fiction, par un de mes passages préféré de Dune. Et, curieusement, j’ai terminé en disant «J’aimerais être humaine.». Je me dis que j’y suis peut-être arrivé. Je suis devenue un individu.

C’est difficile à expliquer. J’ai toujours été quelqu’un, une vraie personne (ça va de soi), je me suis toujours vu ainsi, mais je ressentais le besoin de me cacher derrière un autre nom pour me protéger du jugement des autres, des critiques et de moi-même quand j’en venais à l’écriture.

Je ne sais pas comment j’ai acquis de l’assurance. Mon blog s’est peu a peu métamorphosé. Je n’écris plus de prose. J’écrivais des images pour passer ce que je pensais d’une manière abstraite. Où la coupure s’est faite, je n’en sais trop rien. Maintenant, j’ai l’assurance que ce que j’écris mérite de porter mon vrai nom. Six lettres bien à moi. Je m’appelle Myriam et j’ai maintenant une tête bêta carotène. Faites avec.

Mlle M
et il était 1:16 a.m.



1 Pow!

jeudi, septembre 28, 2006

La poutine du Patio Vidal est camp
Ça faisait une éternité que je n’étais pas allé au Bedondaine Bedons ronds. C’est une petite brasserie artisanale à Chambly et leur bière est tout simplement incroyable. Ça faisait également longtemps que je ne m’étais pas arrêté pour jaser avec Matthieu. Et ça fait du bien, de placoter de moi, de lui, avec de la bonne musique, en sirotant une Ange-Gardien au milieu de bouteilles du monde, sur les confortables chaises rouges dans la lumière tamisée.

Échange de rêve. Essayer de comprendre où va nos vies. Je suis tellement différente de lui, mais tout de même proche. Je voudrais être encore proche quand il ira vivre sur le Kilimandjaro avec les nomades à qui il montrera le pool quand moi je serai à Vienne ou à Londres ou à Berlin ou à New-York ou à Paris, en train de couvrir les plus belles galeries artistiques du monde.

On est allé manger au Patio Vidal, une première dans mon cas. Assis l’un en face de l’autre sur les banquettes tellement inconfortables, comme bien d’autres fois un peu partout sur la rive-sud.

Ce n’était pas grand-chose, un petit 2 :30 qui m’a fait du bien.
--
image par Severin Koller/ kindershokolade

Mlle M
et il était 2:37 a.m.



2 Pow!

mardi, septembre 26, 2006

Sunburn (ou pourquoi est-ce que je pleure?)

Mlle M
et il était 12:02 a.m.



2 Pow!

lundi, septembre 25, 2006

Éparpillements
Voilà, mes bons vieux éparpillements sont de retour. Gros merci à Nic. Allez, dites moi ce que vous pensez de la nouvelle peau de Méandres sur papier vitruel.

Aujourd'hui j'ai vu Half Nelson avec le très-de-mon-goût Ryan Gosling. J'ai également acheté le nouveau Kasabian. Je vous en reparle.

J'adore cette photo de Przemek Brzoskowski. Elle est... parfaite.

Mlle M
et il était 11:13 p.m.



4 Pow!

dimanche, septembre 24, 2006

So confused when you're lost in the groove.
Le temps passe d’une manière étrange. Je suis de retour de nuit. Ça va. Le temps et les jours n’ont plus la même signification quand vous vivez à l’inverse de tout le monde. Les semaines se transforment en une seule et longue journée ponctuée de peu de temps de lumière, d’éveil et de sommeil. Sans dire que les jours passent vite, je n’ai tout simplement plus la conscience qu’ils passent. C’est à ce moment qu’on voit que ce n’est que des conventions, des repères pour ceux qui évoluent en même temps que le soleil. Ça n’a plus de sens pour moi. J’ai mal à la tête à force de penser

Outre le temps, le travail est incroyablement cyclique. Pas plate, juste paisible. Un peu comme la nuit. J’ai du temps pour penser à moi, mon être, c’est presque religieux. Je suis toujours dans ma phase de transition vers une nouvelle vie. Vers des obligations et un peu plus de liberté, aussi. Me remettre en question, poser un regard objectif et ensuite subjectif sur mon parcours. Ça me rend lente. Je m’enferme un peu et je sais bien qu’il faut que j’évite. J’ai mal à la tête à force de penser.

J’ai une obsession maladive sur Muse depuis une semaine. Soixante morceaux que j’écoute en boucle quasiment vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Je n’arrive pas à cerner pourquoi j’en ai besoin présentement. C’est un véritable besoin, au point où je peux rester plus d’une heure assise à écouter des pièces que je connais pourtant par cœur. Une pièce sur repeat, à en décharger ma batterie. C’est étrange à saisir, inexplicable en fait, mais nécessaire. J’aime énormément la musique, mais à ce point, c’est nouveau. Peut-être parce que le temps n’a plus d’importance j’ai besoin de combler le vide par un élément aussi grand, interminable que la musique. J’ai mal à la tête à force de penser.

Je suis allé voir The Science of Sleep de Michel Gondry avec ma sœur et Daviel. J’ai beaucoup aimé, je vais peut-être même aller le revoir. Outre la belle histoire, l’excellente manière de conter, les acteurs c’est le propos du film m’a particulièrement perturbé. J’en ai discuté avec Cassandra et Daviel et eux aussi ont été sensibles à la grande question de l’amour. Chaque individu a sa propre manière de percevoir et de ressentir. La mince ligne qui divise l’amitié de l’amour, on marche dessus à tout moment. Chaque personne qui entre dans notre univers se déforme au gré de notre imagination, des impressions, des semblants, des vérités, aussi. Tomber en amour… c’est quoi au juste? Le film m’a poussé à regarder mon propre parcours : dents en scie. Quand vais-je tomber en amour? J’ai mal à la tête à force de penser. 2 Advil et dodo.
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Titre de Muse (The groove/ Time is running out single B-Side)

Mlle M
et il était 7:14 p.m.



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mardi, septembre 19, 2006

Peau neuve
Une fois de plus, méandres sur papier virtuel fait peau neuve. Un tout nouveau template parce que j'étais écoeurée du vieux. Celui là me plait pour le moment, il concorde avec mon état d'esprit de ces derniers temps. J'espère que vous aimez, ayez pas peur de me dire ce que vous en pensez (enfin, dès que vous allez pouvoir commenter, Nicolas se charge de ce dernier point).

Mlle M
et il était 5:26 p.m.



0 Pow!

lundi, septembre 18, 2006

Petit test
Je me suis dit qu'après un an de blog, je pouvais peut-être mettre une image à mon profil. Donc c'est un petit test pour voir si ça marche.

Image par Saturnius (mon héros du moment).

Mlle M
et il était 7:04 p.m.



0 Pow!

dimanche, septembre 17, 2006

Fantasies are nice (no.7)
Je vous aime, Alexandre Lamontagne-Varrière.

Malgré mes efforts et ma volonté, malgré toutes les raisons et déraisons, j’en reviens toujours à vous. À cette nuit où j’étais ivre et vous ailleurs.

Dès le souper, assis à la grande table de noyer chargée de chandeliers, de fleurs odorantes, d’ustensiles argent et doré, de vin rubis et de plat colorés et fumants, dès le début du repas, vous à une extrémité et moi à l’autre, je n’ai pu m’empêcher de vous remarquer.

Puis les voix m’on assommées. Les discussions des hommes ont vite eu raison de mon attention et mon ami le vin m’a réconforté dans ma solitude. Je suis allé danser, seule, dans le grand salon où jouait le vieux gramophone. J’étais ivre et jeune, mais je dansais loin de la fumée des cigares. Ma coiffure soignée ne tenait plus très bien, laissant tomber de larges mèches bouclées sur mon cou.

Et tu es descendu. Tu avais mal à la tête. C’est ce que la fumée te fait. Comme à moi. Tu as dansé avec le vieux chien et je t’ai trouvé drôle. Puis j’ai voulu être sa place alors je t’ai dit «Maintenant, vient danser avec moi.»

Alors tu es venu. Tu as serré ma main, une fois de temps en temps. Doucement nous avons commencé à tourner. Nous étions maladroits. Et beaux. Je riais, je ne pouvais m’en empêcher. Je tournais dans le mauvais sens, qu’importe. Tu m’a fait un baisemain et je me suis exclamé : «Mais tu es un homme formidable!» Nous dansions et je riais à gorge déployée. Tu me trouvais belle et tu me l’as dit. C’était normal. Et je t’ai aimé sur le champ. Je t’ai dit : «D’accord, alors tombe amoureux de moi.» Avant que tu ne répondes, j’ai posé un doigt sur tes lèvres roses et j’ai ajouté : «mais c’est un secret…»

La musique ne s’arrêtait pas et c’était comme si nous étions seuls. Tu embrassais mes mains, ma gorge, mes épaules nues et parfois mes lèvres. Tes baisers étaient doux et je te trouvais charmant. J’étais amoureuse et je voulais m’enfuir. Je savourais ton attention.

Entre deux temps, je t’ai pointé un homme distingué qui dansait avec une autre femme. L’hôtesse. Il était grand et large. Blond de royauté. Son complet était parfait, comme son visage et ses manières. Je t’ai dit, et c’était la vérité : «Tu vois cet homme qui danse avec la fille là-bas… c’est mon homme.» Tu l’as regardé avec de la peine et des armes dans les yeux puis tu m’as répondu en me serrant : « Je m’en fous.» Puis, comme la question ne pouvait rester dans ta tête, tu m’as demandé si je l’aimais. Je ne pouvais te répondre parce que cela t’aurait tué. Je t’aimais. J’ai déposé mon doigt sur tes lèvres. Et je m’en foutais, que je l’aime. Je me suis laissé entraîner par tes pas. Loin de mon homme qui discutait avec les autres. Loin des cigares et des mensonges. Je te disais «Chut.» parce que j’avais peur. À chacun de tes baisers je te répétais «c’est un secret» et j’avais raison.

J’ai voulu t’entraîner plus loin encore. Les gens se rapprochaient. Dehors, il faisait froid. Ma main dans la tienne, nous avons marché sur la luxueuse terrasse. Longtemps, parce que j’avais peur de moi, je t’ai parlé de ma vie et de mes projets. Tu m’écoutais et tu souriais, toi aussi.

Je me foutais d’aimer cet autre homme et toi aussi, d’ailleurs. Tu étais tout proche de moi et cette idylle je la vivait à chaque battement de mon cœur. Je suis tombée amoureuse de toi, Alexandre.

À cause de tes yeux verts et tes sourires, tes baisers sur mes mains, ma gorge, mes épaules nues et mes lèvres, parfois. À cause que tu me dis que je suis belle, parce que tu fais partie de mon secret. Tu me regardais et je n’en pouvais plus. Je voulais laisser la grande terrasse et le gramophone et le vin et les chandeliers sur la table de noyer. Partir. Mais ce n’était que l’idylle d’un moment.

Et je revois ton visage avec trop de netteté. Il me suit, ce visage, Alexandre. Je ne veux pas t’imaginer parce que cela me rappelle que tu es vrai. Parce que me souvenir de toi est affirmer cette péripétie qui ne fait aucun sens.

Et j’ai fait l’amour avec mon homme ce soir là. Parce que je n’ai pas osé t’emmener dans une chambre à l’étage, pour affirmer le secret. Le lendemain, je me suis rendue compte qu’au contraire cela avait beaucoup plus de sens qu’il n’y paraissait. Tu es parti sans même me dire au revoir. Ni à personne, tant bien que personne ne savait que tu avais quitté durant la nuit, alors que j’étais déshabillée par un autre amant.

Je ne peux plus respirer tant j’ai peur. Comment je suis certaine que je t’aime. Combien notre secret est réel, dans ma peau et dans ma tête. Nous avons «été ensemble», quelle belle association de mots! Nous avons été ensemble.

J'espère que tu te souviendras de moi un peu autrement que comme une farce de la destinée. Je ne veux pas avoir été simplement un élément du décor ; il faut que tu te souviennes un peu.

Je voudrais que tu te souviennes de notre idylle d'un soir.
---
Parce que j'ai tout plein de choses plus importantes à faire.
C'est une réponse au texte Idylle d'un soir de Kitar Sami, un exercice de style au féminin.

Mlle M
et il était 11:06 p.m.



1 Pow!


The First Song

---
J'ai juste envie de montrer une couple de mes clichés une fois de temps en temps. Je le sais que le flash fait un horrible dessin sur la tête de lit, mais en fait cette photo était juste pour vérifier qu'il fonctionnait, justement. J'aime la photo, elle n'était pas prévue. Prise avec une canon T70 1985, vieux film kodak et ensuite scanné. Transformé en noir et blanc avec photoshop. Aucune autre manipulation.

Mlle M
et il était 1:23 p.m.



0 Pow!

samedi, septembre 16, 2006

Batterie à terre
Drôle de semaine. Un contrat de photo mercredi matin dans une garderie. Je ne comprends pas les parents qui mettent du rouge à lèvres à leur enfant de 3 ans ni ceux qui leur font des coiffures élaborées quand l’activité préférée de leur gosse est de se rouler par terre. Je comprends encore moins quand c’est le même parent qui fait un mélange des deux. Je ne saisis pas non plus pourquoi les parents ne comprennent pas que c’est pas en criant «souri» à son enfant qu’il va faire un sourire sincère. Une position Calvin Klein du style décontracté, une jambe repliée sur une vieille boite de bois et l’autre balançant nonchalamment dans le vide, une main redressant le joli corps mince et l’autre déposée sur le genoux de la jambe fléchie, ça ne convient pas à un petit de 4 ans.

Même journée j’ai fait un interview avec Tyler Rauman. J’espère que ça va passer pour P45. C’est un jeune artiste que j’ai rencontré au spectacle de Rogue Wave où je vendais des T-Shirts et profitait de l’accès back stage et bar à volonté dimanche dernier. Tyler, en plus de m’avoir fait pratiquer mon anglais qui commence à être rouillé par le manque de pratique, s’est avéré beaucoup plus volubile que ce à quoi je m’attendais. Comme artiste underground on ne fait pas mieux. Une mine de talent, beaucoup de gentillesse et une modestie à tout casser. Enfin, vous entendrez parler de lui si je finis par écrire mon article.

Toujours la même journée il y a eu la tuerie à Dawson. Je magasinais une cravate quand j’ai entendu ça à la radio. Je ne sais pas trop quoi en penser. Il n’y a pas de réponse à ça.

Déjeuner avec mes deux frères jeudi matin après leur shift. Ils m’écoutent parler, Matt s’endort presque dans son assiette. Souper avec Daviel et Alex la même journée. Fatiguée à l’os, envie de rien faire mais rien faire c’est pire. Je passe le reste de la soirée avec Alex, on prend plus de temps à se trouver une place où aller prendre un verre que prendre un verre. J’ai pris un truc qui goûtait le sirop pour la toux. Dégueux. On rentre et on n’arrive pas à se choisir un film. Fuck off.

Hier je planche un peu sur mes études. J’ai pris beaucoup de retard. Projection de Black Dahlia au Paramount en soirée avec ma sœur et Renaud, mon frère adoptif.

Je suis crevée ce matin, les cernes me vont jusqu’aux oreilles. Le boulot est moche. C’est la fête de ma grand-mère. Il faut aller faire un tour. Il faut aussi aller à la dégustation de bière de Renaud en soirée. Misère.

Demain, je dors.

Mlle M
et il était 10:18 a.m.



2 Pow!

mardi, septembre 12, 2006

Tout sauf immobile
Comme je les ai vus au Osheaga et qu’ils ont interprété quelques unes de leurs nouvelles tounes et que j’ai aimé ça; j’ai décidé d’écouter le nouvel opus de The Stills.

J’avais (et je ne suis pas la seule) tout pleins de préjugés à propos de leur deuxième album et ce, principalement à cause de leur nouvelle pochette que je trouve vraiment laide (c’est un bouquet de fleurs en feu).

Finalement, et c’était prévisible, je n’avais pas raison de penser que The Stills était tout d’un coup rendu mauvais. J’ai donc écouté les douze pièces que propose Without feathers. La première chose qui m’a frappée c’est la voix. Les voix, en fait. On a doublé les effectifs.

The Stills a subi beaucoup de changements entre ses deux albums. Greg Paquet a quitté le groupe pour diverses raisons concernant la direction future du band et c’est Dave Hamelin (au par avant drummer) qui l’a remplacé à la guitare. Hamelin, principal auteur compositeur des Stills, est maintenant aussi chanteur aux côtés de Tim Fletcher, ce qui explique ma surprise quant au changement de voix. Liam O’Neil est devenu membre à part entière au clavier et Julien Blais donne un coup de main au drum pour la tournée de Without feathers.

Ça fait beaucoup de changements pour un jeune groupe. The Stills nous présente, en quelque sorte, un second premier album. Même s’ils travaillent toujours sous le même nom, c’est une nouvelle chimie qui unit les membres du groupe. Une nouvelle organisation, donc un nouveau son.

Without feathers est différent, oui, mais aussi excellent. Les pièces sont beaucoup plus complexes et aussi plus calmes comparé à Logic will break your heart. Une jolie atmosphère enveloppe l’album et le mariage des voix de Fletcher et Hamelin est intéressant. Le son n’est de plus de la gamme de l’Indie rock facile, mais plutôt vers du folk, du vrai alternatif.

Même si Hamelin prend un peu trop de place sur ce deuxième opus à mon goût (c’est que j’avais déjà donné mon cœur à Tim Fletcher et à la pièce Still in love song), The Stills a un avenir brillant à ses pieds. Espérons qu’ils continueront d’écrire des textes intelligents et charmants pour le plaisir de nos oreilles.

Mlle M
et il était 7:26 p.m.



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dimanche, septembre 10, 2006

Traffic
C'est le temps des pommes chez nous.

Pis ça parrait.

Mlle M
et il était 4:23 p.m.



2 Pow!


Leica Leica Leica

Je suis en amour par-dessus la tête avec la Leica M7. J’en rêve, je la veux. Je sens qu’elle et moi nous ferions une équipe d’enfer. Elle me forcerait à passer des milliers de rouleaux de pellicules par semaine. Elle est magnifique, complètement manuelle, une rangefinder 35mm, double shutter speed. Chromée.

Le hic? Environ 3 800$

Mlle M
et il était 11:56 a.m.



2 Pow!

samedi, septembre 09, 2006

Soirée de merde
J’ai les yeux qui brûlent. Soirée étrange hier, stressante aussi. Épuisante, c’est le mot.

Il est dans les environs de huit heures quand on arrive enfin au Dundee’s où on va manger un brin entre amis. Ça fait longtemps, cinq personnes qui partent tous dans des directions différentes. Cinq individu au futur mouvementé. Il faut se tenir la main dans les remous pour ne pas se perdre de vue.

Deux bocks de blanche, beaucoup trop de nourriture. Gaspillage, mais bon temps. On parle fort, on s’écoute. On veut danser, se défouler. Il est rendu dix heures.

Pénombre, beaucoup de temps a passé depuis notre dernière visite. Philippe y est aussi. Un bonjour, un hochement de tête. J’enfile un Manhattan à trois cerises ainsi qu’une coupe de fruits divers.

Coupe de fruits. C’est là que ça dérape. À retardement. Danse dans le noir, un peu n’importe comment. On s’en fiche.

Ce n’était pas du cantaloup, c’était de la mangue. Elle y est allergique. Réaction anaphylactique. Dérapage contrôlé, enfin presque. Terminé la danse et les cocktails raffinés, j’essaie de lui demander où est l’hôpital le plus proche, mais il est occupé à jaser à de jeunes filles.

L’autre serveur m’aide, un peu affolé. Ils la prennent tout de suite, shot d’adrénaline. Le cœur qui bat la chamade, cinq personnes au cœur affolé. Un qui bat plus et le corps qui shake.

L’attente fut interminable, toute la nuit, en fait. Le soleil se levait quand enfin j’ai pu toucher un lit. Sans pouvoir dormir, pourtant épuisée. Soirée de merde.

Mlle M
et il était 2:50 p.m.



4 Pow!

mardi, septembre 05, 2006

Columbus Park's little Jordan
Je poste ici ma participation au concours Street Photography Shoo-Out ainsi que sa descripion (désolée pour l'anglais, mais j'ai juste pas envie de traduire). Dites-moi ce que vous en pensez. Personellement, je trouve que c'est une de mes meilleure photo à vie, mais bon, chacun ses goûts. La description devait être détaillée et expliquer ce qui nous a poussé a prendre la photo et donner une description technique. Un seul cliché par participant. Une compétition pour pros, ce que je ne suis pas. «I was taking a break at one of those old chessboard tables during my trip to New-York city. It was a hard and long day, my first in NYC ever. Alexandra had some gigantic blisters and she begged for a stop. So we stopped.

We were right in front of the Columbus Park, close to the Chinatown. Never seen such a thing, so many kids playing in a park during the middle of the week, on a gloomy afternoon. Around my place, kids play in barns, not community park. Anyways, there was a lot of kids playing there, mostly teens trying to look cool on their skateboards and shirtless. Skating all around, over some garbage bins, pushing each others.

There was this basketball field too, splitted in two. Tall guys playing in team, saying fuck each two words and on the other half there was this young kid. He was around 8, with a bright purple shirt that caught my eye, all alone with this giant ball. He was pretty good, actually.

As I sat there I said: « Shit this kid is awesome, I have to get at least one good shot of him.» So I grabbed my cam and left Alex alone with her blisters for a moment. I sat quietlty on the ground, my back leaning on the concrete wall and watched him for a while. He saw me. I could see he was confused for a moment and then he forgot about me and started playing normally. I got a few shots before a friend came to play with him.

I like this one because he is alone with the ball and the basket. The ball looks like it weights a ton and his expression is just priceless. So much determination in those almond-shaped eyes. So much strengh in those small arms. So much life.

I left a few minutes after the friend joined and when older guys came to took their ball away and take their part of the field I realised I had the chance to catch something precious.

The picture was originaly in colors but I desaturated it with photoshop and fixed a little bit the curves and levels but that’s all. No cropping what-so-ever and I shinked the picture down a little. This is digital and I don’t own an amazing camera but I did the focus myself. Left the other technical stuff to the automatic part of the cam, I was more concentring on the action than on the setting, I guess I’ll learn to do both as I practice.

I don’t expect anything with this shot, there’s a lot of amazing artists around here. I learned the few things I know from the people here. I learned to love photography right here. So that might sound cheesy (way too cheesy) but I want to give this shot to Severin Koller (coxi) who left deviantart not so long ago. My shot has nothing to do with what he does, but meh. He was one the first artist I watched on DA and I was glad to see him improve with time. Long live to you, smart ass. I’ll keep an eye on you.

Okay, enough of this sentimental moment, and leave some comments so I can improve. NOW.»

Mlle M
et il était 2:12 a.m.



5 Pow!

samedi, septembre 02, 2006

Carnage
Ça emplissait l’air d’une odeur de brûlé, comme de la chair grillée. Je suis restée un moment étendue dans le lac de malaise dans lequel je nageais. Ma tête tournait encore, mais plus à cause de l’abrutissement momentané du retour à la réalité que de l’excitation qui m’avait poussé dans le carnage que j’avais perpétré au beau milieu de la nuit qui venait de s'achever. Mes membres ne portaient pas de marques, mais ma peau entière était marquée de coups de griffes et de bleus sanglants.

Le corps prenait la moitié de mon lit défait. J’ai tourné mes yeux rougis vers la masse de chair collante. Je n’avais laissé aucune chance à la malheureuse créature qui m’avait fait confiance. Quelques secondes avaient suffit à détruire tous les liens que j’avais patiemment tissé avec la chose. J’avais beau essayer de me rappeler ces moments où j’avais partagé un certain bonheur avec l’esprit qui avait habité ce corps, mais je n’arrivais plus à ressentir quoi que ce soit. Je savais seulement qu’où il y avait eu quelque chose, il ne restait plus rien. Comme quand on constate un changement de couleur sur un mur où il y a longtemps eu un cadre. Il ne reste rien du cadre, ni de son image, seulement un carré gênant.

Il ouvrit les yeux et me sourit. J’ai eu un mouvement de recul. Il n’y avait rien dans ce regard. Il n’y avait rien dans le regard que son regard me reflétait. J’observais un mort. Il se leva, nu, en emportant les draps dans une pièce voisine. Il me laissa frigorifié dans l’odeur de chair consummée.

L’être avait déjà été associé à quelque chose, mais j’avais consommé son innocence sans aucun scrupule. Curieusement, mon malaise ne venait pas de mon méfait, mais de ne plus le percevoir dans ma gamme d’émotions. Je n’étais pas triste, je ne ressentais plus rien pour lui.

Il revint, se pencha au dessus de moi. Je lui mordis les lèvres fortement afin de le chasser. Sa salive qui goûtait l’absence. Il se prit la bouche,blessé, ne comprenant visiblement pas mon attaque. Toujours couchée sur le dos, les bras le long du corps, j’essayais de savoir qui il était et pourquoi il voulait que je l’embrasse. Il était vide, il n’existait plus pour moi. Mort.

Je m’en allai dans la rue glaciale. Il avait essayé de me retenir. Tout en donnant des coups de pied dans les roches devant moi, j’essayais de me rappeler qui était l’homme. Rattraper quelques souvenirs, mais rien. J’avais tout effacé.
---
Bof ça fait longtemps que ça traîne
dans mes fichiers.
Nightmares are evil, perhaps?

Mlle M
et il était 11:15 a.m.



0 Pow!


Sunshine Ahead

Voyage excitant aux States, ça m’a fait un bien fou. D’abord un bain de foule à New-York pour finalement décrocher complètement à Salem et Boston (si on oublie les heures de pointe affreuses, c’était plaisant).

J’ai beaucoup de choses à raconter, mais l’envie de vous écrire un résumé n’est pas vraiment là. Je vous parlerai personnellement de ce que j’ai fait durant ces 5 jours de route, de marche et d’exploration urbaine. Il y a eu de bons moments et aussi des dépenses imprévues, comme le changement de 4 pneus d’été au modique prix de 440$ US la journée où on devait visiter Boston. On a aussi vu un camping débile qui ferme son administration à 4 heures de l’après-midi et qui empêche les gens de retourner à leur campement après 10 heures le soir. Des taxis, beaucoup de taxis, des klaxons, des klaxons à profusion méchamment sollicités par beaucoup de taxis. Il y a également eu des gens qui nous ont pris pour des Finlandaises et des filles du Mid-West (what the…?). Des métros terrifiants, un joli casse-noisette humain, des Reeses que l’on mange comme des huîtres… Bref, beaucoup d’émotions et de sandwich pour 5 jours. J’ai l’impression d’être partie un mois entier.

Je reviens épuisée et je découvre ce que n’est pas bientôt que je vais me reposer. J’ai un article pour P45 à produire pour demain, Osheaga, mes cours de Cégep, le travail, la recherche de travail, la maison a nettoyer pendant que mes parents campent à Offord, lire tous les livres que j’ai acheté, parler à mes amis qui sont absents tout l’été, aimer, écrire. Écrire, surtout, parce que j’ai envie d’écrire quelque chose de bien, de longue haleine, quelque chose de vrai.

Tout est incroyablement vrai autour de moi, l’air qui rentre dans mes poumons est vivant, trépidant, stimulant. Je veux suivre le courant et me lancer tête première dans une aventure. Je suis épuisée, mais heureuse d’être là, maintenant, dans un présent qui aveugle de possibilités.

Mlle M
et il était 10:06 a.m.



1 Pow!

Je suis tellement intéressante

Depuis l’achat de son premier disque, un album double des 25 ans de René Simard, Myriam est une mordue de musique. Elle aimerait bien jouer de la guitare, du piano, du ukulélé, le pencilina, la bandura ukrainienne ou le cymbalom, mais elle a du se rendre à l’évidence qu’elle n’avait aucun talent pour jouer et qu’elle devait se contenter d’écouter.

Elle a passé son enfance au pays des pommes, traumatisée à jamais par les chèvres passant sur son terrain et l’absence de centre d’achat à proximité. Elle migre maintenant sur l’île de Montréal pour y mener une vie de débauche que sa maman n’approuve pas vraiment.

C’est la vue fantasmatique de David Bowie en collant qui l’a poussée vers le cinéma. Puis, grandement influencée par l’ère American Apparel, elle va maintenant en photographie pour capturer la pop culture tellement trendy à ses yeux.

Elle aime la photographie polaroid et la photographie pas polaroid, les fashion victims, la musique indie-rave-electro-rock-pop-ish, fancy and expensive food, les petits pinsons jaunes, lovely smooth dance moves, la poésie hardcore and such, les drinks gratuits qui fessent, Oh-so-trendy Paris et Vintage London, les marvelous Marvel Comic books et des nouvelles connaissances qui aiment l'ironie et se questionnent sur le pourquoi des formes des pretzels.

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Flying in my sleep
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Karl Kwansky